par freeman » 25 Mar 2019 11:05
Je ne travaille ni pour Bibus, ni Keolis ni aucune autre entreprise de transport.
Je dirai qu’il ne faut pas être trop dur avec la compagnie sur le téléphériquew
Cette installation n’est pas un gadget. C’est un élément important du quartier des capucins, une carte postale de la ville, une attraction touristique, pas seulement une ligne de transport public.
Aujourd’hui un article dans Le Telegramme évoque un taux de disponibilité de 99%. C’est presque parfait.
Le parallèle est fait avec la montagne.
Cette variante urbaine est un test et donc essuie les plâtres.
BMF Bertholet n’est pas une entreprise bidon, mais un petit poucet du secteur qui se développe grâce au « tailor made », ou sur mesure: faites le parallèle avec le train et comparez BMF à Stadler, véritable succes story!
Des éléments étaient sous estimés: aucun employé de Bibus n’était compétent sur ce type d’installation et a donc a la fois tout apprendre et devenir autonome tout en étant polycompetent: contrairement aux installations de montagne où les employés sont dédiés à ces installations (il existe des centre de formation pour apprentis dans ce domaine).
Il semble que désormais les employés de Bibus soient pleinement compétents et efficaces.
Autre point faible, l’automatisation.
Je ne connais aucune installation de ce type pleinement automatisée.
Au minimum un « conducteur » dans l’une des deux stations.
A New York un cabinier est présent.
Là où un télécabine urbain existe, il y a un agent dans chaque gare et sur chaque quai.
Brest a fait le choix de l’automatisation.
En cas d’incident le delai d’intervention est assez maîtrisé, 20-30 minutes.
A aucun moment les usagers ne sont en danger.
Il n’y a eu ni blessé ni mort.
Un agent sur place permettrait une intervention plus rapide. C’est un choix: peut-être en combinant avec une fonction commerciale?
Des agents à bord seraient possibles: il faudrait cependant les qualifier un minimum, pas de simple agents d’ambiance.
Mais tout cela à un coût.
Alors oui, ce sont des situations déplaisantes mais rares.
J’ai déjà été bloqué dans un téléphérique en pleine course, cause d’alerte aux forts vents. Un cabinier était présent et l’ambiance plutôt bonne.
A voir avec le recul si l’automatisation totale d’une telle installation est acceptable.
C’est en cela que l’installation brestoise est un test.
Mettre du personnel est séduisant, je n’aime pas la déshumanisation ambiante. Mais cela a un coût.
Or si l’on veut offrir une prestation à bon prix, tarif urbain et non surtaxé, il faut faire des choix.
Je n’ai plus l’âge d’être étudiant, mais cela serait un très bon sujet d’étude.