par leolelionceau » 08 Aoû 2006 15:28
Je suis le débat sans intervenir depuis un moment, et le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est animé ! Et tant mieux.
L’autocariste a bien sûr intérêt à faire en sorte que ses véhicules circulent le plus possible. Il est clair que pour des lignes périurbaines (certaines tout du moins), les sous-traitants préfèreraient investir dans des véhicules polyvalents, donc a priori aptes à faire de l’urbain et du périurbain, voir d’autres missions plus longues en période creuse. 2 bémols cependant : la livrée tout d’abord, imposée depuis quelque temps aux affrétés, qui peut induire le client en erreur si le véhicule est affecté à une mission autre que sa mission originelle, mais surtout l’accessibilité ; je vois mal une AO autoriser un sous-traitant à acheter un autocar classique pour faire du périurbain, même s’il est équipé d’un système d’embarquement des fauteuils. Sans compter qu’en ville, les conducteurs accepteraient sûrement moins les changements de rapport fréquents, dégradant leurs conditions de travail. De même, les temps de montées descentes pénalisent le plus souvent ce genre de véhicules, les portes étant moins larges que sur un autobus classique. En outre, il est tout de même assez rare qu’un véhicule soit laissé au dépôt 2 mois de suite sans bouger, donc … l’autobus périurbain 2 portes semble assez indiqué pour ces missions, sauf à faire plus de 10 km en rase campagne à chaque course.
Concernant les dessertes des arrêts urbains par les lignes périurbaines, c’est effectivement un problème. Le cas de la 26-28 est significatif, dans le sens entrant (excepté pour les clients allant à Recouvrance/Siam) uniquement. Si la 1 est passée 10 minutes plus tôt et que la 26 déboule, elle va charger un max de gens qui devraient être embarqués par la 1 ; c’est fâcheux pour les clients venant de Plouzané qui se rendent en ville, qui peuvent s’estimer lésés sur leur temps de parcours. Cela étant, ceux qui descendent sont bien contents que la 26 s’arrête là, et il est assez impensable de dire aux gens qui veulent monter que cet arrêt est uniquement réservé à la descente. D’autant qu’ils y gagnent largement en temps de parcours par rapport à la 1. La solution pourrait être de mettre en place des lignes express aux heures de pointe, qui desserviraient tous les arrêts des communes extérieures + quelques gros arrêts sur le parcours, délaissant les autres arrêts pour privilégier le temps de parcours. A moyens constants, ça risque de laisser pas mal de monde sur la touche (donc pas forcément de gains de clientèle). En revanche, si on injecte des bus supplémentaires, ça peut apporter un service indéniable … le tout étant de le financer. Quelques expérimentations sont prévues à court terme sur Plougastel et Guipavas. L’autre solution serait de créer quelques arrêts supplémentaires sur les lignes du réseau départemental, ce qui ne manque pas de poser la question du financement (le titre bibus devra être accepté à bord des cars Penn-ar-Bed), de l’aménagement d’arrêts sécurisés sur des axes à fort trafic, mais aussi des questions de charge sur certaines lignes : quand le car tend vers la saturation à l’approche de Brest, difficile de prendre du monde (d’autant que le nombre de places est strictement limité dans un autocar, moins dans un bus – en tout cas ça se voit moins), sans compter que les temps d’arrêts importants seraient difficiles à accepter pour les clients de Penn-ar-Bed, …
Quant aux véhicules de 15m … je ne connais ni les tarifs par rapport aux 12 et 18m, ni leur rayon de giration, ni les gains de capacité qu’ils procurent … donc je ne m’exprimerai pas là-dessus, sauf pour dire qu’ils risquent tout de même de poser de sérieux problèmes aux professionnels de la voirie et de son aménagement, eu égard à leur généreuse longueur, et donc à leur insertion en courbes …